[Presentation] Falucharde Guide Selenyte

Le bout du monde.


Falucharde
était accoudé au bar de la taverne la plus proche de la maison de sa
guilde. Comme chaque soir, ce bar se transformait en Quartier Général
des Hell-Riders. Tous aimaient boire une chope en compagnie de leur
alliés et amis. Après une longue journée de labeur, les langues se
déliaient et certain buvant trop se lançait dans des discussions
animées.

- Salut Falu!!!!

Un petit brin d'eni venait d'entrer dans le bar et s'avançait vers Falucharde.

- Mon Dieu, Idriall, depuis le temps que je t'attends, je commençais à m'incruster sur le siège.

La
jeune éni prit la patte velue de Falucharde et la traina dans un coin
sombre de la taverne. La chopine que tenait Falucharde lui glissa des
mains et se rependit par terre dans un vacarme tel que tous furent
surpris. Le tarvernier lança un regarde virulent aux deux jeunes amies,
puis s'avança pour nettoyer les dégats.


-Falu, tu te rappelle de l'autre jour?

La
tête quelque peu embrumée, Falucharde retourna aussi loin que possible
dans ses pensées mais n'y trouva que celle de l'après midi. Des champs,
des moulins, un four... rien de bien interessant.

-Euh... oui biensur... pourquoi?
Mentir
sur ses soit disant souvenir était un fait très courant chez Falucharde
son alcoolisme ne l'aidant malheureusement pas à se souvenir de ses
aventures.

-A l'autre bout du monde, la femme que nous avons aidé avec son fils et son dragoeuf domestique...

Falucharde
eu soudain un flash back. Une remontée soudaine de cette famille si
atypique. Son amie continuait à parler mais Falucharde plongeait de plus en plus dans ce souvenir.

Cela
remontait à peine à la semaine précedente. Au jour du 15 Septange 638,
les deux jeunes amies s'étaient aventurées dans une zone du monde des
douzes que peu de personnes visitent. Un petit ilot de maisons situées
à la pointe extreme nord de l'île de Grobe, un endroit que tous
nommaient "L'autre bout du monde".
Dans ces maisons habitaient une famille un peu étrange pour certains mais qui est réellement normal dans ce monde??? Darnell
et sa mère Malag vivaient seuls depuis la disparition de Chano, le chef
de famille. Ils avaient comme animal de compagnie, un Dragoeuf
domestique, un compagnon fort sympatique malgré son apparence peu
rassurante. Saldui de son nom, venait d'achever sa transformation,
l'oeuf qui l'accueillait jusqu'alors avait disparu depuis quelques
jours.

Ces personnes nous accueuillirent à bras ouverts dès
notre arrivée. Peu de voyageurs s'arretaient chez eux, rares sont ceux
qui tentaient de rejoindre cet endroit à l'écart de toute civilisation.

Après notre installation, Idriall et moi-même rejoignîmes la table où un bon repas nous attendait.
Pendant
le repas nous fîmes connaissance avec Darnell et Malag, ils nous
racontèrent leur histoire, et surtout la mysterieuse disparition de
Chano.
Chano, ancien combattant, était sorti un jour de Fraouctor
et n'était jamais revenu. Ce qui étonnait le plus Malag c'est que Chano
était un très bon guerrier qui ne sortait jamais sans son arme, vu
l'environnement hostile dans lequel ils vivaient.
Idriall et
Falucharde furent étonnées d'apprendre cela. Elles décidèrent donc de
partir dès le lendemain à la recherche de Chano.

Après une bonne
nuit de sommeil, les deux amies sortirent bien avant le reveil de leurs
hôtes. Elles équipèrent leur dragodinde, firent un carresse à Saldui et
se mirent en quêtes d'indices pouvant expliquer la disparition de Chano.
Des
heures et des heures durant elles arpentèrent l'ile. Sans aucuns
effets. Aucunes traces de celui qu'elles cherchait. Désespérées et
fatiguées elles se mirent en chemin pour retourner chez leurs nouveaux
amis. Se disant qu'elles ne diraient mots sur leurs intentions de
retrouver Chano. L'espoir peut parfois être pire que tout.

Soudain,
malgré toutes les précautions qu'elles prenaient pour ne pas se faire
aggresser, un groupe de fantômes leur tomba sur le coin du nez.
Heureusement pour elles ce fut un petit groupe. Elles n'avaient bien
évidemment pas la puissance requise pour tuer la moitier des groupes
normaux que l'on trouvait en ces terres. Mais la petite eni soignait
bien et la pandalette tapait de toutes ses forces. Ce qui les étonna le
plus c'est que les attaques normalement utilisées par ces fantômes
n'avait rien en commun avec celles employées par leur adversaire. En
effet, un seul et unique fantome se trouvait face à elles. Un groupe
reste un groupe quel qu'en soit le nombre de personne le composant se
dirent elles pour ne pas perdre toute trace de dignité. Cet adversaire
les attaquait uniquement à coup de baton.
Falucharde s'interrogeait
sur le pourquoi de cette agression hors du commun. C'est alors que leur
adversaire leur adressa la parole.

-Que faites-vous sur mes
terres, je n'ai permis à personne d'entrer ici. De plus vous avez
arpenté mes terres depuis le début de la journée.

Le combat
était rude, Falucharde tapait de toutes ses forces et Idriall la
soignait mais ce fantôme atypique avait énormement de vitalité et
comment faire mourrir un être qui est déjà mort?

- Vous venez de MA MAISON!!! dit le fantôme avec puissance et conviction.

En entendant cela, Falucharde cessa ses coups et observa son adversaire.

- Vous habitez la maison de Darnelle et Malag?
La petite Eni avait émis cette phrase dans une frequence presque inaudible. La terreur se persevait dans sa voix.

-Vous êtes Chano!
Falucharde en était sure, elles venaient de tomber sur le mari de Malag.

- Vous connaissez mon nom? et ceux de mon fils et de ma femme? Qui êtes vous?

Idriall
était terrorisée et ne pu s'exprimer. Falucharde prit donc la parole,
d'une voix teintée d'espoir mais ayant un relant de peur bien cachée.

-
Nous sommes hebergés par votre femme, nous avons voyagé longtemps et
les avons rencontré. Nous étions justement parties à votre recherche.
Vous avez disparu sans laisser de traces.

Chano pris une
grand bouffée d'air par reflexe cela faisait maintenant quelques temps
qu'il ne profitait plus de la fraicheur de celui-ci quand il rentre et
s'étend dans les poumons.

- Je... En sortant de chez moi
un groupe de... d'araknes m'a attaqué... et je... n'étais... pas...
réellement... je suis mort... voilà.

Les deux amies se
regardèrent de toutes les monstruosités présentes dans cette contrée ce
sont des araknes qui ont tué leur interlocuteur, ce guerrier si
puissant...

- Pourquoi ne rentrez vous pas chez vous?
La langue d'idriall s'était déliée, et on pouvait percevoir dans sa voix une vibration tel un rire retenu.

-Je... j'ai honte et surtout peur d'effrayer mon fils.

Le fou rire se rapprochait mais Falucharde se retenait coute que coute.

- Vous manquez à votre famille, venez avec nous. Ils seront ravis de vous revoir quel que soit votre état plasmique.

- Je...

-Vous n'avez pas le choix on vous embarque.

Falucharde
et Idriall poussèrent Chano, ou tout du moins son fantôme en arrière et
il les accompagna sans entrainer de résistances.

Arrivés devant
la porte, Chano n'osa pas entré. Mais Saldui avait senti la présence de
son maitre, il sorti entrainant avec lui la moitier de la table sous
laquelle il était caché. Malag et Darnell suivirent de près Saldui pour
voir ce qui le mettait dans un tel état. La surprise fût telle que
Falucharde et Idriall laissèrent la famille se retrouver. Elles
reprirent la route vers Brakmar et la maison qui était la leur.
Sans
un au revoir, de peur de déranger, le simple fait d'avoir réuni une
famille et surtout avoir senti tout le bonheur qui résultait que leur
action les satisfaisait.


Le temps avait passé depuis le
départ de Falucharde dans ses souvenirs. Idriall se tenait devant elle
l'air mécontant. La petite éni avait bien vu que la pandalette n'avait
pas écouté un traitre mot de ces nouvelles.

-Falu... quand tu pars préviens moi, je viens de passer un quart d'heure à parler à un mur...

- Désolée... je te paye une bière tu m'annoncera tes nouvelles en versions raccourcies... comme d'habitudes...

Elles
s'apporchèrent du bar et commendèrent les plus gros récipient que le
patron pouvait remplir de bière et s'assièrent au milieu de tous leurs
amis.